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  • 9 mai 2018

    9 mai 2018

    Balade printanière en Île de France... [Hauts de Seine]...


    Il arrive que lors d'une balade pas trop loin de chez soi, 
    on tombe sur un endroit inattendu, serein et calme, hors des sentiers battus.


    Une allée qui bifurque et semble mener nulle part, faisant penser au poème de Rilke...

    Chemins qui ne mènent nulle part
    entre deux prés,
    que l’on dirait avec art
    de leur but, détournés


    chemins qui souvent n’ont
    devant eux rien d’autre en face
    que le pur espace
    et la saison.
    Rainer Maria Rilke


    Juste le pur espace et la saison printanière qui permet d'admirer 
    les couleurs chatoyantes de la Nature...


    Une explosion de couleurs qui vous ravivent l'âme...


    Et le spectacle continue : la floraison parfumée de tulipier qui nous rappelle 
    que le printemps s’installe et que l'été n'est pas loin...


    Un endroit qui incite au retour comme le jardin de Monet à Giverny...


    Tout devient calme, clarté...
    Mais à l'horizon s'étage
    éclairé et doré
    un beau relief de nuages...
    Rainer Maria Rilke [Après une journée de vent]










    Publié par Ranjiva

    Quelques traces



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    10 février 2008

    10 février 2008

    Des roses et Rainer Maria Rilke



    Rainer Maria Rilke (poète et écrivain autrichien) est né le 4 décembre 1875 à Prague.
    En 1896 il quitta sa ville natale et n'y reviendra plus.
    Ce poète est surtout connu en France pour ses lettres à un jeune poète qu’il a écrit à l'âge de 27 ans et ses lettres à Lou Andreas Salomé  : une  correspondance amoureuse et humaine qui a duré jusqu'à la fin de sa vie  (de 1897 à 1926).
    Il fut le secrétaire d'Auguste Rodin, sculpteur français (1840-1917) pendant quelques années mais l'envie de voyager le reprenait (Afrique du Nord, Egypte, Espagne, Florence, Rome, Venise, Vienne, Munich ...) sans oublier Aix-en-Provence, Arles, Avignon. 
    Rilke sera toujours en partance vers l’ailleurs.
    Vers la fin de sa vie, il a écrit des poèmes en français, les Vergers et les Quatrains Valaisans, qui évoquent, avec une forte couleur locale, les environs de Sierre dans le Valais (Suisse).



    Il décède en 1926. Il aimait tellement les roses que sur sa pierre tombale figure l'épitaphe dont il en était l'auteur

    Rose, pure contradiction ; volupté de n'être le sommeil de personne sous tant de paupières.

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    22 décembre 2007

    22 décembre 2007

    Quelques extraits de poèmes de Rainer Maria Rilke

    Dis-moi Rose
    Dis-moi, rose, d'où vient qu'en toi-même enclose, ta lente essence impose à cet espace en prose tous ces transports aériens ? Combien de fois cet air prétend que les choses le trouent, ou, avec une moue, il se montre amer. Tandis qu'autour de ta chair,rose, il fait la roue.

    Une seule rose
    Une rose seule, c'est toutes les roses et celle-ci : l'irremplaçable, le parfait, le souple vocable encadré par le texte des choses. Comment jamais dire sans elle ce que furent nos espérances, et les tendres intermittences, une seule rose c'est toutes les roses.


    Chemins qui ne mènent nulle
    Chemins qui ne mènent nulle part entre deux prés, que l'on dirait avec art de leur but, détournés, chemins qui souvent n'ont devant eux rien d'autre en face que le pur espace et la saison. Le sublime est un départ , quelque chose de nous, qui au lieu de nous suivre prend son écart et s’habitue aux cieux.

    Fontaine

    Je ne veux qu'une seule leçon, c'est la tienne, fontaine, qui en toi-même retombes, celle des eaux risquées auxquelles incombe ce céleste retour vers la vie terrienne;

    Tu vois je veux beaucoup, peut-être tout...

    L'obscurité des chutes infinies
    Et le jeu scintillant de toute remontée.
    Il en est tant qui vivent et ne veulent rien
    Et qui se sentent anoblis
    Par les sentiments lisses
    De leurs repas légers.

    * Suite Extraits de poèmes de Rilke
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    12 juin 2007

    12 juin 2007

    Extraits de poèmes de Rainer Maria Rilke (1875-1926)


    Ô nostalgie des lieux...

    Ô nostalgie des lieux qui n'étaient point assez aimés à l'heure passagère, que je voudrais leur rendre de loin le geste oublié, l'action supplémentaire ! Revenir sur mes pas, refaire doucement - et cette fois, seul - tel voyage, rester à la fontaine d'avantage, toucher cet arbre, caresser ce banc.

    Eau qui se presse, qui court

    Eau qui se presse, qui court - Eau oublieuse que la distraite terre boit, hésite un petit instant dans ma main creuse, souviens-toi !Clair et rapide amour, indifférence, presque absence qui court, entre ton trop d'arrivée et ton trop de partance tremble un peu de séjour.

    Douce courbe le long du lierre

    Douce courbe le long du lierre, chemin distrait qu'arrêtent des chèvres ; belle lumière qu'un orfèvre voudrait entourer d'une pierre. Peuplier, à sa place juste, qui oppose sa verticale à la lente verdure robuste qui s'étire et qui s'étale.

    Après une journée de vent

    Après une journée de vent, dans une paix infinie, le soir se réconcilie comme un docile amant.Tout devient calme, clarté... Mais à l'horizon s'étage, éclairé et doré, un beau bas-relief de nuages. Quel beau travail, quel ordre que le tien !Qui tant insiste dans les branches torses,Mais qui enfin, enchante de leur force déborde dans un calme aérien.

    Si l'on chante un Dieu

    Si l'on chante un dieu, ce dieu vous rend son silence. Nul de nous ne s'avanceque vers un dieu silencieux. Cet imperceptible échange qui nous fait frémir,devient l'héritage d'un ange sans nous appartenir.

    Entre le masque de brume

    Entre le masque de brume Et celui de verdure Voici le moment sublime où la nature Se montre davantage que de coutume. Ah, la belle ! Regardez son épaule Et cette claire franchise qui ose ... Bientôt de nouveau elle jouera un rôle.

    Matin vénitien

    Chaque matin doit lui offrir l'opale dont elle s'était parée la veille,ses reflets s'alignent sur les eaux du canalet elle se souvient des autres fois :alors seulement elle s'offre et se laisse submerger comme une nymphe, fécondée par Zeus.


    Une seule rose

    Une rose seule, c'est toutes les roses et celle-ci : l'irremplaçable, le parfait, le souple vocable encadré par le texte des choses. Comment jamais dire sans elle ce que furent nos espérances, et les tendres intermittences dans la partance continuelle. Rose toute ardente et pourtant claire que l'on devrait nommer reliquaire de Sainte Rose. Rose qui distribue cette troublante odeur Rose jamais tentée, déconcertante de son interne Même à la forte torpeur les ondes alertes courent le long du chemin dans cette franche contrée, aux forces ouvertes, comme le dimanche est certain ! oh bonheur de l'été.

    *Photo prise à Giverny (Jardin de Monet)


    * Suite Extraits de poèmes de Char
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