Le goût de Monet pour les jardins est ancien. Avec ses amis passionnés de jardin, il échangeait des recettes de jardinage.
Dans ses anciennes maisons, les jardins étaient déjà des motifs de ses tableaux.
Lorsque Monet habitait à Paris, les jardins publics lui servaient parfois de sujet.
C'était un vrai passionné de jardinage "Tout l'argent que je gagne passe dans mon jardin" dit-il.
À partir de 1899, les motifs de son jardin composaient la plus grande partie de ses tableaux.
Ses nymphéas lui inspiraient des œuvres, de tout format, parfois gigantesques.
Par amitié pour Georges Clemenceau (1841-1929) homme politique français, il accepta de composer une série de grand format pour l’Orangerie des Tuileries.
Bien que sa vue baissât, il acheva cette œuvre gigantesque quelques mois avant sa mort en 1926.
Monet avait le culte de l'élément aquatique.
Familier des ports du Nord, depuis son enfance au Havre, peintre de marine ; il se retrouve dans son élément devant son jardin aquatique.
L'étendue du jardin fut à partir de 1902 multipliée par trois.
Les représentations de nymphéas des années suivantes prirent une certaine ampleur.
Le peintre est parvenu au dernier degré d'abstraction et d'imagination lié au réel.
L'étang dont le soleil chauffe la somnolence
Est fleuri, ce matin, de beaux nénuphars blancs ;
Les uns, sortis de l'eau, se dressent tout tremblants,
Et dans l'air parfumé leur tige se balance.
D'autres n'ont encore pu fièrement émerger :
Mais leur fleur vient sourire à la surface lisse.
On les voit remuer doucement et nager :
L'eau frissonnante affleure aux bords de leur calice.
Edmond Rostand (les Nénuphars)
* Suite tout en vert à Giverny