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  • 5 novembre 2015

    5 novembre 2015

    Tendre est la Mer : se laisser de nouveau bercer... [par l'Océan et Bachelard]


    Juste quelques photos pour se plonger de nouveau dans l'océan, dans ce "bleu azur"... Se laisser bercer par quelques vers de Bachelard (1884-1962), ce philosophe poétique de la clarté et des rêves...


    Pour Bachelard "il faut que l'imagination prenne trop pour que la pensée ait assez". 
    Avant de voir, il faut que l'imagination soit à son apogée. Et la mer nous plonge dans un océan de rêverie avant que notre regard se pose juste sur la surface océane bleue.

    Le rocher du Diamant [Sud-ouest de la Martinique]
    Dans son livre "l'eau et les rêves", Bachelard nous parle de la vision et de l'imagination :L’œil lui-même, La vison pure se fatigue des solides. "Si la vue accepte vraiment la liberté du rêve, tout s'écoule dans une intuition vivante"Et l'esprit vagabondant, on s'imagine ce que verraient certains rêveurs à l’œil aiguisé en regardant la mer et ses vagues ?

    La valeur d'une image se mesure à l'étendue de son auréole imaginaire . Bachelard


    La mer en elle-même ne suffirait pas à nous fasciner si nous n'évoquions pas notre attrait pour ses magnifiques couleurs. Son souvenir inconscient chante en chacun de nous, un chant profond qui a toujours su nous attirer. Bachelard écrivait : "Aucune utilité ne peut légitimer le risque immense de partir sur la mer. Pour affronter la navigation, il faut des intérêts puissants"?.


    Ah ! Berce, berce, berce encore,
    Berce pour la dernière fois,
    Berce cet enfant qui t'adore,
    Et qui depuis sa tendre aurore,
    N'a rêvé que l'onde et les bois.
    Lamartine [Adieux à la Mer]


    Dans un un petit livre "Tendre est la mer", Yann Queffélec, écrivain français, rend un hommage vibrant à la mer.


    Il nous parle de l'horizon et nous relate aussi la vision de la mer de Pythagore, mathématicien et philosophe grec (6ème siècle avant notre ère) "Voile à l'horizon , c'est toujours la mature qui se détache en premier contre l'Azur. Au bout d'un moment se distingue un bateau. pourquoi pas en même temps ?". Et le philosophe grec conclut que contrairement aux idées reçues depuis des millénaires, la mer n'a rien d'un disque plat. Elle s'incurve en s'éloignant au large. Et pourtant elle nous semble à plat et à l'infini...


    Du bonheur bleuté, d'une insubordination admirable, qui s'élance du plaisir,
     pulvérise le présent et toutes ses instances.
    René Char [Feuillets d'Hypnos]





    Publié par Ranjiva


    *Photos prises en Martinique [La Mer des Caraïbes] en mai 2015