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  • 25 juin 2020

    25 juin 2020

    Marcher, c'est se fondre dans la Nature [Chemins de Compostelle]


    Beaucoup d'écrivains, de philosophes ont pratiqué la marche. Marcher pour méditer, marcher pour réfléchir... Nietzsche disait même que seules les pensées qu'on a en marchant valent quelque chose.


    Déjà dans l'antiquité les philosophes tels que Platon, Aristote, enseignaient et philosophaient en marchant... La marche est liée à l’histoire de la pensée.


    De nos jours, la marche est devenue un loisir, une recherche de bien-être, le retour vers l'essentiel ; elle est aussi perçue comme un antidote au stress de la vie moderne : la marche qui libère l'esprit.


    Marcher c'est se fondre dans la Nature, se mêler aux conversations des oiseaux. Marcher permet de maintenir le corps en action et l'esprit en alerte ; Montaigne disait même que son esprit ne va si les jambes ne l'agitent.


    Le long du chemin de Saint Jacques de Compostelle, croyants ou non, amateurs d'histoire ou de patrimoine, sportifs, individus en quête de soi, se rencontrent.


    Tout au long du chemin, un terrain de découvertes inépuisables ... Chacun a sa raison d'entamer une longue marche, une randonnée, à chacun son histoire, à chacun sa passion, à chacun sa motivation, à chacun son chemin, à chacun son défi...



    Le chemin de Compostelle est une épreuve volontaire ; il y en a des marcheurs qui le font d'une seule traite [1600 km], d'autres en plusieurs années. Le Chemin est à tous mais chacun y découvre ce qu'il est venu chercher.
    Les marcheurs de Compostelle ne demandent pas où vas-tu ? qui es-tu ? mais d'où es-tu parti ? Une façon bien à eux de savoir s'ils ont affaire à un grand marcheur ou pas...


    Ce qui importe dans la marche, même si on va parcourir plusieurs kilomètres, ce n'est pas le point d'arrivée, ce qui est important se joue à chaque instant : les paysages époustouflants qui nous offrent ses couleurs, le plaisir de humer la nature, sentir ce qui nous entoure, l'intériorité, les rencontres, bref exister tout simplement en ce laps de temps... On s'offre une déconnexion, une parenthèse enchantée en faisant abstraction des douleurs liées à l'effort de la marche.


    La marche est une réelle impression de redonner le temps au temps, d'être enraciné, on revient vers l'essentiel.


    Sylvain Tesson, écrivain contemporain mais aussi grand marcheur, dans son livre -sur les chemins noirs- dit qu'il est nécessaire de se laisser à nouveau traverser par le temps, de ne pas le fuir, de ressentir le flux des heures qui s'étirent, de faire l'expérience de l'infini de l'instant.


    Les pensées en marchant sont faites à moitié de ciel
    Virginia Woolf







    Publié par Ranjiva

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